Cette grande fresque murale se trouve dans le caveau Saint Vincent de Quincié en Beaujolais, un petit village du Rhône qui organisait un tournoi de jeu de dames chaque année, dans les années 1970. Parmi les vedettes locales, il y avait Jean Nesmes (viticulteur à Quincié) et Rollet.
Mais voici maintenant la composition d'un règlement spécifique pour cette partie que nous devons à un ancien de notre club.
Les dames beaujolaises
1/ Le présent règlement a pour objet de définir les règles du jeu de dames beaujolaises. À défaut
d’indications particulières, les règles du jeu international s’appliquent.
2/ Les dames beaujolaises se pratiquent sur un damier de 50 cases noires et 50 cases blanches,
avec 40 verres : 20 verres de vin rouge et 20 verres de vin blanc, les verres devant pouvoir s’ajuster
les uns sur les autres sans risque de déséquilibre, cela afin de constituer les dames comme indiqué
à l’article 4.
3/ Chaque verre est rempli de beaujolais, mais des tolérances de cru peuvent être admises selon la
production vinicole des régions où se pratique le jeu.
4/ Lorsqu’un verre atteint la ligne opposée, il est coiffé d’un second verre, également rempli, et
devient dame.
5/ Les prises sont obligatoires et se font en sautant par-dessus les verres. Tout verre pris est bu par
le preneur.
6/ En cas de prise multiple, c’est le nombre de verres à boire qui détermine le côté à prendre : on
boit du côté où il y a le plus à boire.
7/ Une dame prise oblige celui qui la prend à boire les deux verres qui la constituent.
8/ On est tenu de boire les verres dans l’ordre où on les a pris.
9/ Après une prise, l’adversaire ne peut jouer le coup suivant tant que ses verres pris n’ont pas été
bus. Le cas échéant, l’horloge peut être neutralisée pendant ce laps de temps.
10/ Verre touché, verre joué. Toutefois, s’il n’est pas lâché, un verre joué à gauche peut être joué à
droite et inversement.
11/ Pour mettre un verre en ordre ou pour tout autre motif que celui de jouer, on doit dire avant
de toucher : « je trinque ».
12/ Lorsqu’un joueur se trompe de ligne, de case ou de verre, oublie de boire ou boit
irrégulièrement, notamment ses propres verres, son adversaire a le droit de maintenir les choses
en l’état ou de refaire boire correctement.
13/ La partie est gagnée lorsqu’un joueur a bu ou enfermé tous les verres de son adversaire ou
lorsque ce dernier se trouve hors d’état de continuer la partie.
Édit de Villié-Morgon, proclamé en l’an de grâce 2010,
le 22 janvier, jour de la Saint Vincent, patron des vignerons.
Signé Jacques Brunier, membre du Damier Lyonnais en 1972.